Mondoculture, le blog des découvertes

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Le top 10 des anecdotes sur les présidents français

L'année 2012 a vu l'élection du 7ème président de la cinquième République Française. Avant lui, de nombreux présidents se sont succédés, et certains ont laissé des souvenirs impérissables! Voici notre Top 10 des anecdotes sur les locataires de l'Elysée.

 

10 – Le président qui avait une petite taille. -Adolphe Thiers-

 

Le second président de l'Histoire de la République française (après Napoléon III) ne mesurait que...1,55m, soit la même taille que Kylie Minogue ou Lady Gaga.

Cela ne l'a pas empêché d'être à la hauteur de sa fonction et d'assumer pleinement le rôle du premier président de la Troisième République de 1871 à 1873. C'est lui qui changea d'ailleurs l'appellation de « Chef du pouvoir exécutif de la République française » en « Président de la République Française ». Il expliqua alors pour justifier son choix qu' « avec Chef, on va me prendre pour le cuisinier! »

 

                                                              Adolphe Thiers

 

 

9- Le président qui n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie. -Paul Doumer-

 

"Un homme n’est grand que s’il a vu la mort de près et l’a regardé en face, froide et impassible."

Cette citation est de Paul Doumer, 14ème Président de la République, qui exerça ses fonctions entre 1931 et 1932, et dieu sait qu'il savait de quoi il parlait tellement sa famille fut frappée par le sort...et la mort.

Tout d'abord celle de quatre de ses cinq fils, tous tombés lors de la Grande Guerre de 14-18. Une mort dont il retira un certain prestige, dû au sacrifice patriotique de la mort de ses fils, qui fut indéniablement un «avantage» dans son ascension politique. En 1906, ses fils lui avait inspiré un ouvrage de morale intitulé Le livre de mes fils, dont des extraits sont disponibles sur ce site: http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-75008&M=tdm

 

Malheureusement, il vit la mort de trop près le 6 mai 1932, lors de son assassinat par Paul Gorgulov, un immigré déséquilibré russe, lors d'une exposition consacrée à la Grande Guerre, à Paris. Son assassin sera guillotiné à Paris le 14 septembre 1932.

 

 

    Le président Doumer blessé par balles

 

8- Le président dont les coups de sang ont fait le buzz sur internet. -Nicolas Sarkozy-

 

Les chefs d'Etat, bien qu'ayant une stature particulière n'en demeurent pas moins des hommes, avec des sentiments, leur caractère, leur personnalité. Ainsi, au contact de la population, il peut arriver que les présidents soient chahutés, ce qui fait parfois sortir de leurs gonds les politiciens . Cependant, il est rare que les politiciens s'énervent devant ces personnes, il est encore plus rare qu'ils disent ouvertement aux personnes concernées ce qu'ils pensent, et il est encore plus rare que ce soit filmé.

 

Pourtant, Nicolas Sarkozy, président de 2007 à 2012, fut pris à plusieurs reprises en flagrant délit de « coup de sang ».

 

Le plus connu est la scène du « Casse toi pauv' con », qui fit le buzz sur la toile. Lors d'une visite au salon de l'agriculture le 23 février 2008, le président serre des mains, sauf celle d'un homme qui refuse, l'échange va être le suivant:

« Ah non, touche-moi pas... (Le visiteur)

- Casse-toi, alors... (Le président)

- Tu me salis...

- Casse-toi, alors, pauvre con. »

 

 

La séquence de 45 secondes sera filmée, et fera le tour du Net, avec un retentissement jamais vu jusque là.

 

 

Conséquence? Une page Wikipedia, des t-shirts et mugs, un jeu de société « Casse-toi pov' con », une affiche du Parti de gauche, un détournement de la citation par le magazine Libération « Casse-toi riche con » en réaction à l'annonce du milliardaire français Bernard Arnault affichant sa volonté d'acquérir la nationalité belge, l'utilisation de la phrase dans le film Potiche de François Ozon, ainsi que de nombreuses chansons diffusées sur internet.

 

 

 

Avant cet épisode, le président Sarkozy avait déjà fait parler de lui, lors d'une visite aux marins pêcheurs du Guilvinec en novembre 2007, celui-ci perd son sang-froid face aux invectives et insultes d'une poignées de marins-pêcheurs, et lâche « Qui a dit ça? C'est toi qui a dit ça? Ben descends un peu le dire »

 

 

 

7- . Celui qui aurait pu devenir le premier président de la République noir  -Gaston Monnerville-

 

Gaston Monnerville

 

En période d'élections américaines, on entend beaucoup parler du premier président américain noir, Barack Obama, et on se souvient de la vague Obamania lors de son élection en 2008. A l'époque, certains ont émis l'idée qu'avoir un président de la République française noir n'arriverait pas de si tôt...et bien c'est faux!

 

En effet, 40 ans avant Obama, Gaston Monnerville, originaire de Guyane, petit-fils d'esclave, a été président du Sénat de 1959 à 1968. En France, le président du Sénat est le deuxième personnage de l'Etat, si ce dernier vient à décéder ou démissionner, c'est lui qui assure l'intérim (et non le Premier Ministre, comme on pourrait le penser). Monnerville quitta son poste quelques semaines avant la démission du Général de Gaulle.

 

Ainsi, lorsque ce dernier disparut soudainement le 29 mai 1968 (De Gaulle quitta la France pour Baden Baden en Allemagne, où il fut reçu par le général Massu), Gaston Monnerville serait devenu président de la République par intérim...des décennies avant Obama. Finalement, ce fut Alain Poher qui assura cet intérim.

 

6- Le président qui luttait contre les dépenses publiques -De Gaulle-

 

A l'heure où l'on combat le gaspillage des deniers publics, et que les rémunérations et autres avantages en nature de nos élus politiques (députés, sénateurs, ministres, président) font débat, le général De Gaulle, président de la France de 1958 à 1969, faisait figure d'exemple en son temps.

 

En effet, lorsqu'il était Président de la République, le général de Gaulle payait lui-même ses factures d'électricité de ses appartements à l'Élysée (un compteur fut installé), ses frais de téléphone personnel, et même les timbres de ses courriers! Il ira jusqu'à refuser la retraite de Chef d'État.

Un exemple prouvant qu'on peut allier grandeur et simplicité, que certains de nos politiciens actuels feraient bien de suivre.

 

 

5- Le président qui était bilingue (ou pas)  - Jacques Chirac-

 

Le président Jacques Chirac, était bien plus à l'aise au Salon de l'agriculture qu'il ne l'était avec la langue anglaise. Ce dernier, en visite officielle en Israël lors d'une tournée au Proche-Orient, le 22 octobre 1996, vécut une promenade « compliquée » dans les rues de Jérusalem. Les services de sécurité et les soldats israéliens sont omniprésents et empêchent les journalistes de faire leur travail, et le président Chirac d'avoir tout contact avec la population palestinienne.

Suite à une énième bousculade, le président s'énerve sur un des responsables de la sécurité israélienne, dans un anglais hésitant: "What do you want ? Me to go back to my plane, and go back to France ? Is that what you want ? Let them go. Let them do. No, that's... no danger, no problem. This is not a method. This is provocation. That is provocation. Please you stop now !" , avant d'enchaîner le plus naturellement du monde sur un « Bonjour! »

 

 

La scène tourna en boucle sur la chaîne américaine CNN, et son coup de sang fit de lui le héros du monde arabe lors du reste de sa tournée.

 

4- Le président qui avait pour maîtresse, sa...belle-maman! -Adolphe Thiers-

 

L’histoire n’est pas banale! Désigné par l’Assemblée nationale le 31 août 1871, le premier président de la troisième République, Adolphe Thiers, dont on a déjà mentionnée la petite taille (1m55) s’affiche à l’époque aux bras de deux femmes : son épouse Elise Dosne et… la mère de celle-ci, Eurydice Dosne, dont il est...l’amant. A sa décharge, quand il se maria avec Elise, elle n'avait que 15 ans, quand lui venait de souffler ses 35 bougies.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. A la mort de cette dernière, en 1869, Adolphe Thiers n'en a pas eu assez, et souhaite continuer le filon familial de la famille Dosne...et devient cette fois-ci l’amant de Félicie… la sœur de son épouse. Et oui, Félicie aussi!

 

 

3- Le président qui est dans le Guinness des Records -De Gaulle-

 

Le général De Gaulle est détenteur d'un record dont il se serait bien passé. Ce dernier figure en effet comme la personne ayant été la cible du plus grand nombre de tentatives d'assassinats sur un chef d'Etat. Il a survécu à 31 tentatives entre 1944 et 1966, certaines contrecarrées avant terme.

 

La tentative d'assassinat la plus connue est celle de l'attentat du Petit-Clamart du 22 août 1962.

Ce jour là, le général quitte Paris pour Vélizy-Villacoublay, d'où il prendra l'hélicoptère pour rejoindre Colombey-les-Deux-Eglises.

Sur le chemin, la DS19, dans laquelle se trouve le président, sa femme, son gendre, le général de Boissieu, est attaquée par un commando de douze hommes, doté d'une puissance de feu considérable.

L'attentat a été orchestré par des membres de l'OAS, l'Organisation de l'Armée Secrète, une organisation militaire clandestine partisane de l'Algérie française, sous le nom d'Opération Charlotte Corday (en référence à celle qui a assassiné Marat).

Par chance, et surtout par la grande maladresse du commando, des 187 balles tirées, seules 14 atteindront la DS19, et seule une aurait pu faire mouche, tous les occupants de la voiture survécurent à l'assaut. L'organisation de l'attentat laissait également à désirer, si ils avaient coupé la route au convoi présidentiel, la DS19 aurait été contrainte de ralentir, voire de s'arrêter, or, le commando n'a pas prévu cela, ce qui a permis au chauffeur du Général d'accélérer et de continuer la route jusqu'à Vélizy-Villacoublay. Il est très hasardeux de toucher une cible qui passe rapidement et perpendiculairement au tireur, et de surcroît à courte distance.

Le Général déclara après l'attentat « Cette fois, c'était tangent...Ces gens là tirent comme des cochons! »

 

Le JT de l'époque détaille les faits de l'attentat

 

Le chef du commando Jean-Marie Bastien-Thiry, lieutenant-colonel de l'armée de l'Air, sera fusillé par un peloton d'exécution au fort d'Ivry le 11 mars 1963. Il est le dernier condamné à mort fusillé en France.

 

 

 

2- Le président qui est plus connu pour les circonstances de sa mort que pour sa carrière politique -Félix Faure-

 

Quand on parle de Félix Faure, on parle forcément de sa mort. Parfois, on ne parle même que de sa mort. Aussi triste que cela puisse être, il ne laissa pas un souvenir impérissable à la nation française, et outre l'affaire Dreyfus et la déroute de Fachoda, aucun événement notable eut lieu lors de sa carrière politique.

Celui qui fut le 7ème président de la République en 1895 était certainement peu impliqué dans la vie politique, ce dernier aimait le faste, et plaire aux femmes. On l'appelait d'ailleurs le « Président Soleil », il aimait briller, il portait redingotes, hauts de forme, etc... Il affectionnait particulièrement les défilés et parader dans les rues dans une calèche à six chevaux, suivie et précédée de pelotons de cuirassiers. Comme le montre l'image ci-dessous, il était plutôt bel homme et portait une coquette moustache tournée, à la façon «Guy de Maupassant ».

Cependant, il était moins sympathique avec sa femme, qu'il obligeait à marcher 20 pas derrière lui lors de ses déplacements.

 

 

 Le beau Félix

 

Sûrement était-il moins macho avec ses maîtresses, et notamment avec Marguerite Steinheil, qu'il vit pour la dernière fois le 16 février 1899.

Ce jour là, au petit matin, Félix téléphone à Marguerite pour l'inviter dans son « Salon Bleu » de l'Elysée, afin de s'offrir une session relaxation, vers 17h, après son conseil des Ministres.

Avant l'arrivée de cette dernière, il avale un excitant (certains parlent de doses de cantharide officinale, un puissant aphrodisiaque), afin d'être au top niveau le moment venu.

Peu après que le couple se soit installé dans le salon, Le Gall, le chef de cabinet breton de Félix Faure entend des cris et se précipite dans le salon bleu présidentiel.
Lorsqu'il rentra dans le salon, il vit Marguerite Stenheil nue « hurlante, délirante, convulsée par une crise de nerfs », et « le président foudroyé, dans le dévêtement le plus significatif, lui tient les cheveux entre ses doigts crispés »

La maîtresse fut évacuée par un escalier dérobé, certaines sources affirment qu'il a fallu lui couper les cheveux pour l'extraire des mains du président. Quant à lui, le médecin qui intervient ne peut rien faire, et il meurt à 22h d'une congestion cérébrale.

La légende rapporte que lorsque le prêtre mandé pour lui administrer les derniers sacrements se présente au palais, il demande à un garde du palais: « Le président a-t-il toujours sa connaissance? », et s'est vu répondre cette phrase mythique: « Non, elle vient de s'enfuir par l'escalier de service ».

 

Cette mort cocasse donna lieu à de nombreuses moqueries et rumeurs.

Clémenceau, qui n'aimait guère Faure, aurait déclaré cette fameuse phrase: « Il a voulu vivre César,...mais il ne fut que Pompée ». Il aurait également déclaré à ce sujet: « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui. »

Quant à Mme Steinheil, certains journalistes de l'époque lui donnent le surnom affectueux de « Pompe funèbre », qu'elle gardera jusqu'à sa mort, en Angleterre en 1954, dans le...Sussex, ça ne s'invente pas!

 

 

Aujourd'hui, de Félix Faure, une belle avenue et une station de métro à Paris portent son nom. Il demeure le seul président à être décédé dans l'enceinte de l'Elysée.

 

1- Le président qui tombait des trains. -Paul Deschanel-

 

Paul Deschanel, fut le 11ème président de la République français, mais il est n°1 de notre top.

En effet, celui qui fut président pour 7 mois et 3 jours, était dépressif, et avait des moments d'absence. Ainsi, on raconte qu'un jour, il fut retrouvé dans un arbre à l'Elysée, et qu'il fut surpris en train de se baigner dans un bassin du parc du château de Rambouillet, ou encore qu'il apposait des signatures mentionnant Napoléon ou Vercingétorix sur certains documents.

 

Mais le fait le plus marquant de son mandat fut la chute d'un train. Alors qu'il se rendait à l'inauguration d'un monument aux morts à Montbrison dans le Loiret le 22 mai 1920, il fut victime de somnambulisme et de vertige, et décida de se pencher à la fenêtre de son wagon.

Mal lui en pris, car il tomba accidentellement du train au niveau de Montargis! Sur le moment, le personnel de bord ne remarqua rien, le président étant seul dans son compartiment.

 

Par chance, le train roulait à faible allure (50 km/heure environ), et il n'eut que des blessures bénignes lors de la chute. Cependant, ensanglanté et seulement vêtu de son pyjama, l'ouvrier cheminot qui le trouva ne le reconnut pas (l'image des politiciens était peu diffusée à l'époque) et pensa tout d'abord qu'il s'agissait d'un ivrogne. Il l'emmena quand même jusqu'à une maison de garde-barrière, où il fut soigné, et où le garde-barrière, impressionné par la dignité du blessé et la cohérence de ses explications eut la bonne idée de prévenir la gendarmerie la plus proche. La suite présidentielle qui attendait l'arrivée du train en gare de Roanne fut surprise de ne pas voir M. Deschanel en sortir, mais fut vite prévenue des péripéties nocturnes de ce dernier, qui démissionna 4 mois après l'incident.

 

La légende a retenu de cet incident, cette fameuse phrase de la femme du garde-barrière aux journalistes: « J'avais bien vu que c'était un monsieur : il avait les pieds propres ! »

 

 

 

Plus sexy que Brad Pitt: Deschanel N°Five



10/11/2012
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